Baisse des émissions CO2 en 2015
La statistique CO2 de l’année 2015, après correction climatique, indique des émissions toujours à la baisse. Par rapport à l’année précédente, les émissions liées aux combustibles ont diminué de 2,8%, en matière de carburants, les émissions ont baissé de 4,3%.
La statistique annuelle sur le CO2 permet à l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) de vérifier les tendances que suivent les émissions de CO2 liées aux carburants et aux combustibles. Pour rendre les années comparables en termes statistiques, l'influence de la météo hivernale sur la consommation de gaz et d'huile de chauffage est pondérée par la correction climatique.
La statistique CO2 pour l'année 2015, publiée mi-juillet, montre que la tendance à la baisse des émissions liées aux combustibles, après correction climatique, se maintient : ces émissions sont ainsi inférieures de 23,6% à celles de 1990. Selon l'ordonnance sur le CO2, c'est la tendance suivie par ces émissions qui est déterminante pour adapter la taxe sur le CO2 prélevée sur les combustibles. Une prochaine majoration pourrait être décidée en 2018 si les émissions de CO2 liées aux combustibles ne baissaient pas en 2016 d'au moins 27% par rapport à 1990.
Sans correction climatique, les émissions de CO2 liées aux combustibles ont augmenté de 5% par rapport à l'année précédente. La forte variation selon les degrés-jours de chauffage indique que le parc immobilier utilise encore en grande partie des énergies fossiles.
Par ailleurs, en dépit de l'augmentation du trafic, les émissions liées aux carburants enregistrent une baisse remarquable par rapport à l'année précédente. Cette brusque baisse est due essentiellement à l'abandon par la Banque nationale suisse du taux plancher face à l'euro, qui a induit un changement dans le tourisme à la pompe (les consommateurs de l'étranger achètent moins d'essence en Suisse tandis que les Suisses font le plein de diesel à l'étranger). Bien que l'emploi des biocarburants ait nettement progressé depuis l'année précédente, l'effet est encore minime sur l'ensemble des émissions dues au trafic, car leur part atteint à peine 1% de la consommation totale de carburant en 2015.
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