Confignon se dote du tout premier écoparc industriel

Dernière modification le 16/03/2017 - 15:45
Confignon se dote du tout premier écoparc industriel

Article publié par la Tribune de Genève le 12.03.2017, rédigé par Céline Garcin

Une minirévolution souffle sur les zones industrielles genevoises. En vue d’une meilleure utilisation du sol, la Fondation des terrains industriels (FTI) cherche depuis quelques années à transformer ces espaces à l’aménagement souvent anarchique en «écoparcs». Ce concept novateur doit en outre permettre de concilier activité économique et développement durable. Il se déploiera pour la première fois à Confignon, dans le futur quartier des Cherpines.

Un terrain vierge

Là, sur les 13 hectares du terrain agricole situé le long de l’autoroute, tout est encore à construire. C’est l’occasion pour la fondation et la Commune de poser les conditions pour l’émergence d’un écoparc industriel modèle. «Nous n’avons pas à négocier avec les entreprises déjà implantées qui défendent leurs intérêts», note le maire, le PDC Dinh Manh Uong.

L’avantage n’est pas négligeable. Car l’écoparc tel qu’imaginé par la FTI est plus exigeant envers les sociétés. Il oblige ces dernières à davantage collaborer pour créer des synergies et partager certaines infrastructures, par exemple les parkings. «Les zones industrielles doivent aujourd’hui être pensées comme n’importe quel autre quartier», insiste Yves Cretegny, directeur de la FTI.

La fondation a défini cinq grands principes qui régiront les futurs écoparcs. Tout d’abord, ces zones ne seront plus pensées parcelle par parcelle mais dans leur globalité. «Plutôt que chaque entreprise ait sa cafétéria, on privilégiera un restaurant ouvert à tous les travailleurs de la zone», illustre Yves Cretegny. Les sociétés devront également s’inscrire dans une démarche d’«écologie industrielle». En d’autres termes, réfléchir à comment les déchets de l’une peuvent devenir les ressources de l’autre.

Les principes de l’écoparc imposent en outre que les bâtiments soient construits de façon à pouvoir être réaffectés facilement en cas de départ d’une industrie. Et que les différents acteurs de la zone – Commune, Etat, FTI, propriétaires, entreprises – gèrent ensemble le secteur. Réunis au sein d’une commission, ils veilleront à ce que les nuisances ne soient pas concentrées sur un seul site. Enfin, «l’implantation d’une entreprise sur un territoire ne sera plus dorénavant le fruit du hasard», conclut Yves Cretegny.

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