Ecologie industrielle: Le point avec Suren Erkman, présent au Meyrin Economic Forum

Dernière modification le 06/02/2017 - 10:22
Ecologie industrielle: Le point avec Suren Erkman, présent au Meyrin Economic Forum

Article publié par la Tribune de Genève le 31.01.2015. Rédigé par Christian Bernet.

Les déchets d’une entreprise peuvent devenir la matière première d’une autre. L’eau de refroidissement d’un procédé peut servir pour chauffer les locaux d’une entreprise voisine. Un cercle vertueux s’installe, basé sur la réutilisation en cascade des ressources. Cette idée fait son chemin.

A Genève, les zones industrielles mettent en place des écoparcs dans l’idée de mutualiser les ressources. Un homme travaille sur ce concept depuis plusieurs années. Biologiste et philosophe de formation, journaliste de métier, Suren Erkman enseigne à l’Université de Lausanne et gère une entreprise de conseil.

Suren Erkman, en quoi consiste ce concept d’écologie industrielle?

Ce concept n’est pas une idéologie. L’écologie est à prendre dans le sens scientifique de l’étude des écosystèmes, c’est-à-dire de notre système économique industriel pris au sens large, comprenant l’industrie mais aussi l’agriculture, la finance ou la biotechnologie. Un système qui, après deux siècles d’existence, n’a pas dit son dernier mot. L’écologie s’intéresse à sa dynamique d’évolution et à ses interactions avec la biosphère.

Mais quel est le lien avec la protection de l’environnement?

L’écologie industrielle examine notre système économique sous l’angle de son métabolisme, qui consiste à comptabiliser les ressources prélevées dans l’environnement, utilisées puis rejetées. L’étude du métabolisme industriel nous montre que notre système n’est pas viable, car il épuise les ressources et génère de la pollution.

Une étude a montré que la principale ressource utilisée par Genève, c’est l’eau.

Oui, l’eau reste un élément absolument décisif, dont plus d’un tiers est consommé par les ménages. Le deuxième flux de matière, ce sont les matériaux de construction. Viennent ensuite les produits alimentaires et enfin le bois et le papier, etc. Ces différents apports, auxquels il faut ajouter l’énergie, peuvent être mesurés. On peut aussi calculer les flux sortants et ainsi dresser un bilan global de la masse des ressources et de l’énergie consommées et rejetées. Cela permet de constater le caractère durable ou pas d’un système, et proposer des pistes pour y remédier.

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Pour en savoir plus: www.meyrin.ch. A lire également: «Vers une écologie industrielle», de Suren Erkman, disponible sur www.eclm.fr.

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Rédaction