Projet de CAD entre le CERN et de futures habitations à Ferney-Voltaire

Projet de CAD entre le CERN et de futures habitations à Ferney-Voltaire

Article paru dans la Tribune de Genève le 7 février 2018. Image: Isabelle Caudullo.

A Ferney-Voltaire, les rejets du CERN et d'autres installations industrielles chaufferont les logements voisins. Un exemple typique d'écologie industrielle!

D’un côté, il y a des activités industrielles et autres – en l’occurrence le CERN et un data center, notamment – qui rejettent de la chaleur résiduelle, dite chaleur fatale. De l’autre côté, il y a des logements qui ont besoin de chauffage. Le réseau d’échange thermique relie les uns aux autres afin de valoriser cette chaleur fatale. Tout le monde y gagne.

C’est le principe régissant le réseau d’échange thermique dont la construction a débuté dans la Zone d’aménagement concerté (ZAC) Ferney Genève innovation. Situés juste derrière l’aéroport de Genève, ces 65 hectares de terrain verront sortir de terre, d’ici à 2030, des hôtels, bureaux, équipements publics, ainsi que 2500 logements. Un concept énergétique innovant, inventé par la société franco-suisse Amstein + Walthert, et baptisé «anergie», permettra d’y réduire la consommation d’énergie thermique au strict minimum. Pour faire simple, les rejets de chaleur des uns couvriront les besoins des autres. 

Tous les bâtiments sont donc connectés à un circuit hydraulique à deux flux, l’un chaud et l’autre froid. L’eau qui y circule est chauffée par des échangeurs thermiques situés dans les bâtiments émetteurs de chaleur fatale, puis acheminée vers les logements où sa température (14 à 18 degrés) est augmentée au niveau désiré grâce à des pompes à chaleur. L’eau ressort froide (12 à 16 degrés) des habitations et alimente le flux inverse. En cas de panne du système ou de pic de consommation, une centrale à gaz naturel assure l’appoint en chauffage. «Mais sur les réseaux d’échange thermique que nous avons déjà réalisés dans le canton de Zurich, cet appoint n’est quasiment jamais utilisé», assure Corentin Maucoronel, directeur adjoint chez Amstein + Walthert.

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Rédaction