Alimentation durable : qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ?

Alimentation durable : qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ?

Les activités agricoles et alimentaires françaises représentent 36% des émissions de gaz à effet de serre françaises (voir étude Réseau Action Climat). Dans ce contexte, quelles possibilités pour le consommateur d’améliorer ses pratiques et ainsi contribuer, à son échelle et à travers son assiette, à la réduction de son impact environnemental ?

A l’occasion de la sortie de son dernier livre, le Guide de l’alimentation durable, Aline Gubri, consultante en économie circulaire et développement durable, a animé une table ronde au Ground Control à Paris le 16 janvier autour de l’alimentation durable et de la transition alimentaire.

Accompagnée de Shafik Asal, fondateur de l’application Etiquettable et du cabinet ECO2 Initiative, de Marion Enzer, responsable du pôle influence de Fermes d’Avenir et de Vincent Brassart, fondateur et Président de l’association La Tablée des chefs, Aline Gubri a mis en lumière les effets économiques, sociaux et environnementaux de notre modèle alimentaire. Sans culpabiliser le citoyen dans son comportement d'achat, les intervenants ont présenté les bons réflexes à adopter et ont mis l’accent sur le rôle et le pouvoir du consommateur dans la transition alimentaire. Consommer des produits issus de l’agriculture biologique, acheter local et de saison représentent des gestes militants qui ont dans, un premier temps, été abordés. Mais les intervenants ont présenté d’autres pratiques à mettre en place au quotidien pour faire évoluer le système car, comme le souligne Vincent Brassard, « la grande distribution s’adapte à ce qui pourrait plaire aux consommateurs. »

Certaines enseignes essayent de faire changer les choses en proposant en magasin des fruits et légumes bio et locaux mais, faute de ressemblance avec les produits standards, la demande des consommateurs n’est parfois pas au rendez-vous et incite les distributeurs à revenir à un produit calibré issu de l’agriculture conventionnelle. A son échelle individuelle donc, en ne boudant pas des fruits ou des légumes déformés, abîmés, plus petits ou de couleur différente, le consommateur peut envoyer un signal fort aux industriels et insuffler un changement dans les rayons des supermarchés.

Si la transition alimentaire est déjà amorcée avec, depuis quelques années, la multiplication des magasins bio, des AMAP, des circuits courts et de l’intérêt/initiatives des grandes enseignes sur ce sujet, les citoyens ont, dans leur consommation quotidienne, le pouvoir d’orienter et d’accélérer cette transition vers une alimentation durable.

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Auteur de la page

Noëlie Liénard

Chargée de mission

Modérateur

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