Impacts environnementaux et économiques

La diminution du nombre de voitures individuelles permettra une revalorisation des surfaces actuellement dédiées aux parkings en surfaces dédiées aux activités de rendement.

Le réaménagement des voies de circulation avec la suppression de place de parcs permettra la mise en place de pistes cyclables et cheminements piétonniers sécurisés et participera, avec la plantation d’arbres le long des routes, à rendre le quartier plus agréable et attractif.

La fin du stationnement sauvage permettra une circulation plus aisée des camions et camionnettes pour les entreprises.

Le transfert des transports individuels vers les transports en commun avec une offre étoffée permettra de diminuer le trafic (et ainsi réduire la pollution de l’air par les oxydes d’azotes (NOx), poussières fines et autres polluants atmosphériques).

Genèse et facteurs de déclenchement

La zone industrielle du Bois-de-Bay a fait office de précurseur en tant que première zone industrielle à bénéficier de la dynamique écoParc de la FTI sur la région genevoise. Dès les premiers ateliers contributifs, en 2015, organisés avec les entreprises, dans le but d’identifier les enjeux de la zone, la mobilité est ressortie comme étant une priorité.

• Jusque-là, chaque acteur de la zone agissait de manière indépendante et il n'y avait pas de vision d'ensemble. A de rares exceptions, les entreprises présentes sur le site n'avaient pas de plan de mobilité ou celle-ci ne faisait pas l’objet de réflexions particulières ni du côté de l’entreprise (dans sa stratégie ou politique) ni du côté des collaborateurs (dans leurs demandes).
• Les chaussées du domaine public sont bordées de "bandes polyvalentes" dont l'usage n'a jamais été priorisé. De fait elles ont été utilisées comme zone de dépôt, place de parking longue durée et parking ventouse.
• L'activité des entreprises de la zone commence tôt le matin et les service de TP ne sont pas encore actifs.
• Un opérateur privé de la zone veut construire un parking à disposition des employé-e-s des autres entreprises.

Ce constat posé, la commune de Satigny, l'office cantonal du transport et la FTI ont réalisé différentes études et enquête afin de mieux connaître les pratiques et préciser les besoins des entreprises et évaluer les potentiels d'amélioration. À la suite de cela , un plan d’action a été élaboré afin de répondre aux besoins identifiés par chacun, de manière coordonnée, pour optimiser l’efficacité des mesures mises en œuvre.

Le processus ayant mené à l’élaboration du plan d’action mobilité et à la planification de sa mise en œuvre, en raison de sa complexité, a duré 5 ans, il est résumé sur le schéma ci-après :

 

https://www.genie.ch/data/sources/users/176/20210115092940-schemamobilite.jpg

 

Parmi les mesures prévues dans le plan, on compte notamment :

• La construction d'une route finalisant le plan d'aménagement ;
• La construction du parking centralisé SATIMAU, porté par une entreprise de la zone, pour répondre au besoin en stationnement pour les véhicules individuels privé ;
• La règlementation des places de parcs publiques ;
• la libération des bandes polyvalentes pour les vélos et piétons ;
• L’augmentation de l'offre en transports en commun ;
• La création de nouvelles voies pour la mobilité douce ;
• La plantation d'une allée d'arbre.
• Réaménagement des passages piétons et des carrefours.
• La mise en place d'un service mobilité d'entreprises ;
• L'accompagnement de la réalisation de plans mobilité d'entreprise.

 

Principales étapes du projet - Facteurs d'accélération et freins

1. Choix du Bois-de-Bay comme écoParc
2. Phase de détection des enjeux et opportunités lors des premiers ateliers écoParc en 2015
3. Identification de la mobilité comme thème clé et création de groupes de travail ad hoc
4. Enquête menée par la Commune de Satigny et le FTI sur la mobilité
5. Elaboration du plan d’action mobilité
6. Mise en œuvre des actions entre 2019 et 2022

Facteurs d'accélération

• Projet SATIMAU - parking mutualisé.
• Craintes d’accidents liés au parking sauvage.
• Volonté d'optimisation du foncier de la part des entreprises.
• Inclusion dans la loi cantonale pour l'amélioration de la mobilité douce.

Facteurs de freins

• Le nombre de partenaires impliqués et la différence de leur nature (privé, cantonal, communal, entité parapublique) ;
• La croyance que chaque utilisateur-trice de la route est aussi "expert en mobilité" et détient la vérité en la matière ;
• Un plan d'action protéiforme ;
• La pratique de la gratuité de la place de parking sur le lieu de travail.