Bonne note pour la gestion des déchets de chantier

Dernière modification le 13/11/2017 - 21:07
Bonne note pour la gestion des déchets de chantier

Article publié par la Tribune de Genève le 10 novembre 2017, rédigé par Luca Di Stefano. Image: Enrico Gastaldello

Audit: La Cour des comptes rend un rapport à la «tonalité positive». L’État devrait néanmoins contraindre davantage au recyclage des matériaux excavés.

La gestion des déchets de chantier et les immeubles avec encadrement pour les personnes âgées (IEPA): les deux thématiques revêtent un rôle «critique» dans le développement de Genève. Elles ont chacune été l’objet d’un audit de la Cour des comptes, dont les résultats étaient présentés à la presse vendredi.

Dans les deux cas, les auditeurs n’ont pas relevé d’irrégularités et rendent publiques des évaluations globalement positives. Des pistes d’améliorations sont toutefois esquissées.

Dans le champ des déchets de chantier, c’est le bond des volumes de matériaux d’excavation qui a conduit la Cour des comptes à empoigner le sujet. C’est que la construction du CEVA et du centre de maintenance des TPG En Chardon (Vernier) a largement contribué à produire 2,6 millions de tonnes de matériaux excavés. En parallèle, l’exiguïté du territoire et la raréfaction des gravières ne permettent pas de résoudre l’équation. Raison pour laquelle la moitié des gravats est exportée en France. C’est ce processus, conduit par le Service de géologie, sols et déchets (Gesdec), qui a été passé au crible. Au final, la magistrate Isabelle Terrier rend un rapport dont «la tonalité est positive». Les contrôles sont effectués «dans un cadre défini et rigoureux». La Cour relève toutefois quelques bémols, à commencer par l’absence de projection à moyen et long terme des volumes de matériaux à excaver.

Puis elle fait remarquer la part insuffisante des volumes recyclés. Elle se tourne alors vers le Conseil d’État, l’invitant à instaurer des mesures plus contraignantes pour faire augmenter le taux de recyclage. Enfin, le caillou dans la chaussure du dispositif genevois se nomme Sablière du Cannelet. Sur une parcelle d’Avusy, le site de recyclage opère sans autorisation depuis près de vingt ans. Un projet de loi sera traité par le Grand Conseil en 2018 en vue de déclasser le site et le faire entrer dans le cadre de la légalité. Une manœuvre à laquelle s’oppose fermement la Commune, mais «dans laquelle le Gesdec n’est pas mis en cause», selon la Cour des comptes. «Il s’agit d’un choix politique.»

Dans la foulée de ce rapport, les magistrats ont détaillé le contenu d’un autre audit, celui sur la gouvernance de la Fondation René et Kate Block, plus grand propriétaire d’IEPA du Canton. Les 800 logements sont répartis dans 18 immeubles, à Bernex, Onex, Meyrin et au Lignon notamment. Quant aux loyers, ils sont contrôlés par l’État. Lors de son examen, le magistrat François Paychère a constaté une architecture «adaptée» dans ces logements réservés aux personnes âgées aux modestes revenus. En revanche, le contexte financier de la fondation est qualifié de «fragile», raison pour laquelle le conseil est invité à «élaborer une stratégie formalisée pour orienter le développement de son parc».

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Rédaction