"La formule gagnante: photovoltaïque, pompe à chaleur et voiture électrique"

Source de l'article: journal Entreprise romande, 2 mars 2018, rédigé par Pierre Cormon. Source de l'image: EDF Ombriwatt. 

Pour rentabiliser un maximum la pose de panneaux solaires, il faut adopter une approche globale de sa consommation énergétique, estime Blaise Rossellat, fondateur et CEO de Starlac Energy SA.

Lorsqu’il se met à parler d’énergie et de finances, Blaise Rossellat est intarissable. Le fondateur de l’entreprise Starlac Energy SA expose des concepts, donne des exemples, calcule à haute voix, disgresse sur le rôle des autorités, qui doivent encourager la transition énergétique, mais qui ont en même temps beaucoup à y perdre, puisque les énergies traditionnelles sont lourdement taxées. Quand il ne prépare pas un concept énergétique pour un client, il discute avec l’administration pour la convaincre d’accorder les mêmes avantages fiscaux aux bâtiments à énergie positive qu’aux bâtiments répondant à des standards de haute performance énergétique.

[...] Son credo, qu’il étaye avec force calculs énergétiques et financiers: il faut adopter une approche globale de l’énergie, et pas seulement penser chauffage ou production électrique. Cela permet de dégager des rendements financiers et énergétiques nettement plus intéressants. Concrètement, si l’on veut installer des panneaux photovoltaïques sur son toit, il faut en profiter pour remplacer l’installation de chauffage par des pompes à chaleur et passer à la mobilité électrique, en alimentant les pompes et les véhicules par l’électricité que l’on produit. Pourquoi? Parce c’est extrêmement avantageux. Les énergies fossiles et l’électricité du réseau sont en effet lourdement taxées, alors que l’électricité auto-produite a un coût de revient plus bas. De plus, les pompes à chaleur et les moteurs électriques consomment nettement moins d’énergie que les chauffages et les moteurs thermiques, affirme- t-il.

L’investissement de départ exigé par cette approche est certes plus élevé que celui nécessaire à l’installation d’un chauffage à gaz, mais entreprendre une rénovation énergétique permet de bénéficier de toutes sortes d’aides et de déductions fiscales, ce qui diminue sensiblement la facture. Par la suite, les économies réalisées permettent d’amortir l’investissement en quelques années. Une fois ce cap passé, on n’a plus de frais de chauffage, d’essence ou d’électricité, s’enthousiasme Blaise Rossellat. «Comparez les rendements que cela procure avec ceux des placements financiers et vous vous apercevrez qu’il n’y a pas de meilleur investissement.» Seul problème: les banques ne sont pas toujours très enclines à accorder des prêts pour ce genre de travaux – encore que certaines octroient des rabais hypothécaires aux propriétaires ayant réalisé une rénovation énergétique.

Retrouvez la suite de l'article en pièce jointe, avec nos remerciements à la FER.

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